Ankh, c'est un gage à lui tout seul. Il y a plusieurs façon de le connaitre, à commencer par les inconnus. Dans un premier temps, les gens le voit comme un garçon normal, qui possède une grande gentillesse et un sens développé pour être serviable. Son sourire pourrait en dire long, quand il tend la main vers le premier dans le besoin. Ankh porte secours à n'importe qui, qui soit humain, vampire ou bisounours. Dans sa tête, une personne est une personne, qu'importe sa race, sa religion ou son caractère. Ainsi donc, les étrangers lui donne une bonne note, une bonne impression. S'ils savaient. Dans un autre temps, il y a ceux qui le connaissent mieux, qui savent comme il est vraiment. Un mec lourd qui s'exaspère lui-même. Ankh, il passe un temps fou à se plaindre, à parler pour ne rien dire ou à soupirer à la moindre occasion. Quand quelque chose le chiffonne, il le dit. Ce gars manque cruellement de tact et de discrétion. Un papier toilette collé sous votre basket ? Oh! Pas d'inquiétude, il va bien te prévenir en criant comme un abrutis. Sans gêne, un peu idiot mais on ne peut pas vraiment lui reprocher de vouloir bien faire, non ? ça en reste un tantinet attachant, mais n'allez pas lui pincer les joues ou lui ébouriffer les cheveux, monsieur a horreur de cela! S'il excelle dans un domaine, ce serait celui de râler à longueur de journée, souvent pour trois fois rien. Une marque sur l'écran de son portable, un moucheron dans son verre, un abrutis qui lui dessine sur le bras ou qu'importe la chose, il geint. On le traite souvent de veau, mais il ne comprend pas pourquoi. Distrait, long à la détente, Ankh a tellement peu d'humour qu'il ne sait pas analyser celui des autres. Pas surprenant quand on se fait surnommer le bino par le trois quart de sa classe. La raison ? Une grosse paire de lunette sur le nez, toujours un bouquin en main et une mémoire à faire pâlir les morts -sans jeu de mot-. Intelligent, travailleur et persévérant, Ankh ce n'est pas le garçon qui baissera les bras à la moindre contrariété. Certes, il est sensible et se vexe facilement, mais ça ne fait pas de lui un lâche. Qu'il parle trop, qu'il s'énerve pour rien, ou qu'il dise toujours à redire contre les autres, ce n'est pas non plus un enfoiré. Pour ça, il n'ira jamais pousser personne sur les rails du métro. Par contre, niveau patience... C'est soit il l'a, et tout le monde est heureux. Soit il ne l'a pas, et tout le monde est malheureux. Monsieur presse les gens quand il ne désire pas faire le pied de grue et faut avouer que ça devient vite insupportable. Sinon, il n'est pas sportif. C'est son gros point faible, le sport. Regarder son physique, il n'a pas de muscle, mais des poignets d'amour. ça le dérange souvent qu'on critique son apparence peu avantageuse, mais Ankh sait -ou se borne- à cacher sa gêne et sa timidité. Alors, il râle, encore et toujours. Outre ce détail là, c'est un 'monsieur je range tout'. Pas bordélique pour deux wons, Ankh déteste retrouver les choses en désordre, ou à quelques millimètres de son emplacement. Soit il se remet à pleurnicher, soit il range lui-même. Faut avoir les épaules large avec l'égyptien.

Quelques infos en plus sur lui:
- Ankh n'a pas le sens de l'orientation, malgré sa bonne mémoire. Il prend les rues qu'il fréquente, en photo, pour s'y retrouver. Son portable est à l'image de Suwon!
- Dans le métro, il se colle toujours à la porte pour descendre en premier. Il n'aime d'ailleurs pas les pervers qui lui mettent la main aux fesses.
- Ses stylos de cours sont quasiment tous mâchouillé à cause du stresse qu'il dégage.
- Il a beau vivre dans un taudis et passer son argent dans ses études, il nourrit mieux son chat que lui-même. ça ne l'empêche pas d'avoir du bide.
- La première fois qu'il a participé à un cours de sport, il s'est foulé la cheville... Depuis, il se dispense automatiquement.
- Ankh est asthmatique, mais il se sert de ce prétexte idiot pour échapper aux choses qu'il déteste. comme le sport.
- Même si son père est chasseur et qu'il dise aider les vampires, il reste très méfiant avec eux et les compares à des montres.

« - Papa ? Où est maman ?
- Dans un monde où tu iras la rejoindre plus tard, Ankh. »

Durant des années, Ankh a toujours voulu savoir où était passé sa mère. Quand il est né, cette dernière a veillé sur lui avec une attention particulière et un amour débordant. Quand papa rentrait très tard le soir, c'est maman qui le bordait, qui lui racontait une histoire. Ankh s'est attaché à sa mère, à celle qui lui a donné la vie. Il ne jurait que par elle, la suivant comme un véritable petit poussin. Son père ? Bien sûr qu'il l'adorait! à table, son papa lui racontait des histoires bouleversantes et terrifiantes! Sur des monstres, des crocodiles mangeur d'homme et sur des buveurs de sang. Mais petit Ankh ne comprenait pas les sous-entendus amers de son père, crachant son venin sur cette dure réalité qui échappait à son fils. Aux yeux de l'enfant, l'homme disait cela pour lui faire peur, pour qu'il aille se cacher dans son lit et s'endormir aussitôt. Oui, pour Ankh, les vampires, les dragons, ou qu'importe le monstre, n'existaient que dans les livres et les films. Pourtant, jamais sa mère n'a démentit les récits de son mari, regardant sa petite famille d'un air triste.

Un jour, sa maman est sortit faire le marché dans les rues du Caire. Un sourire pendu sur ses lèvres fines, la jeune femme avait délicatement embrassé le front de son enfant avant de quitter la maison.

« - Je reviens bientôt. »

Qu'elle avait dit en refermant la porte, son sourire s'imprimant éternellement dans les rétines et la mémoire du jeune Ankh. Pourtant, ce jour là, sa mère n'est pas revenu. Comme les jours suivants et ceux qui les précédèrent. Au bout d'un mois, ils désespérèrent. Au bout d'une année, ils perdirent espoir. Ravagé par les larmes et le chagrin, l'enfant s'était renfermé dans un monde de lecture, sa chambre envahit par de vieux livre tombant en poussière. Il n'avait que cela chez lui, du vieux. Une table mangée par les mites, des meubles percés de trou dont il ignorait l'origine, aucune télé, un seul canapé déchiré. Un espace de pauvreté qu'ils ne pouvaient embellir avec le temps.

« - Papa, quand est-ce que maman revient ?
- Jamais. »

C'est ainsi que se terminait leurs discussions. Qu'importe son âge, Ankh n'arrivait jamais à aller plus loin que ce jamais. En grandissant, il comprendra que sa mère est morte et que personne ne revient du monde des morts. Anubis, Osiris, aucun dieu égyptien n'avait le don de ramener une âme dans un corps. Faut-il encore que ce corps soit retrouvé, et l'adolescent l'ignorait complètement. Puis les années défilèrent sans qu'il ne puisse les voir correctement. Sa pauvreté a laissé place à un nouveau confort qu'il trouvait louche en si peu de temps. Comment son père avait-il réussit à ramener autant d'argent à la maison ? Aucune idée. à dire vrai, Ankh ne voulait même pas savoir. Sa vie en Égypte prenait fin quand son père annonçait leur départ pour la Corée du sud. Aucune objection ? Vous rigolez! Thot junior a passé les heures d'avion à chialer contre son père.

à Suwon, ville choisit par son papa, la vie ne semblait pas bien différente du Caire. Avec le nil, les crocodiles, les marchés poussiéreux, les gens sapés comme des rideaux en moins. Suwon, c'était plus classe, plus jeune, plus moderne. Moins égyptien, quoi. Ankh n'avait plus cette chance d'admirer les pyramides coupant avec le paysage sableux de sa ville. Il n'y avait plus ces bruits qu'émettait les bestiaux en plongeant dans l'eau, ou en chassant un oiseau trop importun. Non, la magie de son pays venait de disparaître dès l'instant où son regard de posait sur le premier building. Et d'abord, c'est quoi ces trucs hyper haut! Si si, la réaction de ankh fut tellement étonnante que son père n'a pas arrêté de rire jusqu'à rentrer dans leur nouvel appartement. Après tout, le quartier pauvre où il vivait avant ne possédait pas tout ça. Ankh découvrait le monde avec Suwon! Et il grandit ainsi, comme un bébé la première semaine de sa vie. Aujourd'hui encore, la technologie lui laisse à désirer.

En dehors de son existence banale d'être un humain comme un autre, Ankh a été plongé dans cet univers étrange à cause de son père. Au départ, il ne lui disait strictement rien à ce sujet, puis doucement, il a commencé à l'aborder.

« - Tu sais, fils, il serait temps que tu saches certaines choses. »

évidemment. Ankh a toujours voulu savoir que son meilleur pote pourrait être une chauve-souris ambulante, craignant le soleil et dormant dans un cercueil. Bon, d'accord! C'est sûrement loin d'être ça, mais qu'est-ce qu'il s'en moquait! Pourquoi son père venait troubler sa nouvelle vie d'étudiant avec des histoires pour gosse ? Durant des mois, l'égyptien s'est défendu comme un diable en contestant les croyances de son père. Jusqu'au jour ou, énervé par son comportement, il l'a traîné avec lui durant une chasse. Faut savoir que la chasse aux vampires, ça se passe la nuit. Du moins, pour son père. Dans le genre, "reste derrière moi" on ne fait pas mieux. C'est justement derrière lui que ce passait le plus grave, et son père le comprit trop tard. L'espace de quelques secondes, Ankh avait sentit ce souffle sur sa nuque, le pétrifiant sur place. C'est seulement en osant tourner sa tête qu'il vit ces deux grands yeux étincelant le réduire à l'état de souris. Puis, plus rien. Le noir total. D'après son père, il avait fait un malaise, sûrement causé par le choc. Que dalle! Ce truc l'avait attrapé, se jouant du chasseur qu'était son père. Ankh avait servit de joujou pour vampire pendant une bonne heure, avant d'être délaissé dans une ruelle, inconscient. Une chance pour lui, ce vampire n'avait rien tenté contre sa petite personne, mais depuis, Ankh se méfie d'eux. à savoir qu'il ignore qui peut être vampire ou non, donc il a peur d'à peu près, tout le monde.

Au jour d'aujourd'hui, Ankh est toujours étudiant à l'université, continuant ses études de médecine dans l'espoir de sauver des vies, plus tard. En entrant à la fac, il a quitté sa maison pour se prendre un petit appartement miteux, qu'il doit malheureusement partager avec quelqu'un. Manque d'argent. Entre ses études coûteuses et son chat, son salaire de barista disparaît à peine arrivé! Aucune chance qu'il puisse payer un loyer entièrement. D'ailleurs, Ankh fait des cafés comme personne. Un véritable artiste du latte art!

♦ HUMAIN :

Croit-il à l’existence de vampires ? Ankh vous répondra un truc dans le genre "Je ne crois que ce que je vois" s'il ne possédait pas un père complètement "cinglé" comme il le répète si bien à qui veut être son épaule pour geindre. alors, croit-il aux vampires ? Forcément, oui. Son père est un chasseur, il lui a bien bourré le cerveau depuis qu'il est gamin, mais Ankh est précis. Il ne veut pas suivre les traces de son père. Son rêve à lui, c'est de sauver des vies, de se sentir comme un héro... Pas comme un meurtrier. Même si la personne visée est déjà morte, ça ne change rien pour lui qu'il trouve ça affreux. Injuste ? Pas vraiment, puisque les vampires ne doivent sûrement pas se gêner pour tuer des humains, ou des fous comme son vieux. Comment il peut croire sans les avoir vu ? Faux. Son père, dans un excès de rage, a faillit le faire tuer en l'emmenant à la chasse. Ankh l'a vu. Il a vu cette chose communément nommé vampire, qu'il surnomme monstre. Au fond, ça l’effraie. L'inconnu le terrorise, et il ne serait pas étonnant que l'adolescent fuit toute réalité absurde dans ce genre. Que ce soit, sang pur, malchanceux ou psychopathe, c'est la même! Ankh désire juste être comme un autre, normal, sans devoir se soucier des problèmes reliés au boulot de son père. La chasse. Qu'il aille chasser le sanglier, et pas le vampire! Pourquoi n'aime-t-il pas la pèche comme le trois quart des papas normaux ? à ses yeux, Ankh voit tout les êtres "non humain" comme des monstres ou des vampires. Il ne cherche pas à savoir si un tel est né ainsi, s'il a été transformé par un vampire ou par un savant fou. Il a déjà assez de soucis avec les humains pour donner un nom à tous.