Sujet: Tu ne devrais pas te trouver là feat Moon Jae Hyo Sam 23 Nov - 21:00
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Sujet: Re: Tu ne devrais pas te trouver là feat Moon Jae Hyo Jeu 28 Nov - 19:43
Tu ne devrais pas te trouver là
Le monde continuait de tourner, inlassablement. Et mes activités –professionnelles ou non- avec.
Je soupirai un grand coup avant de regarder le tas de paperasse entassé sur le bureau. Ils se foutaient tous à nouveau bien de ma gueule. Depuis quand les apprentis devaient-ils s’occuper de ce genre de chose ? Sauf erreur de ma part, ce n’était pas mentionné dans le contrat. Or, je ne faisais jamais d’erreur. Comme toujours, l’envie d’envoyer valdinguer ce travail s’imposa avec force dans mon esprit, d’une façon si violente que je dus me mordre la joue jusqu’au sang pour me contenir. Je ne le nierai pas, j’étais d’un caractère particulièrement détestable ; dépourvu de toute patience et n’agissant qu’au grès de ses envies. Et, cette chose en particulier s’avérait fastidieuse, longue et bien plus que chiante. Vraiment tout ce que je ne pouvais supporter. Mais il fallait « sauver les apparences » et pour cela, je devais véritablement le faire. Je devais, encore une fois, revêtir un masque, jouer les gamins ingénus et serviables qui collaient parfaitement à mon visage. C’est pourquoi, plutôt que de claquer la porte, j’avais accepté de leur rendre ce service, affichant un grand sourire mielleux. « Parfois, je me dégouterai presque »
Ce n’est qu’une bonne poignée d’heures plus tard que je terminais, exténué. C’était immoral de me faire faire ce genre de truc… Même si je venais d’arrêter, les chiffres défilaient encore devant mes yeux, me donnant un atroce mal de crâne. Honnêtement, c’était un véritable moyen de torture. Qui aurait cru qu’un jour on me ferait faire des conneries dans le genre ? Descendant dans le hall de l’agence d’un pas lourd, je passais une main dans mes cheveux, fatigué. Je n’aimais pas ça. Vraiment pas. Travailler était quelque chose qui m’insupportait. Quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais eu besoin de le faire véritablement, après tout… Je n’avais jamais eu à le faire et m’étais toujours arrangé pour vivre mieux que convenablement en usant de méthodes disons…plus ou moins légales ? Bref, j’avais signé pour faire du mannequinat puisque cela me semblait amusant et que, par la même occasion, c’était susceptible d’élargir mon cercle de victimes. Pas mal de gens semblaient rêver de se faire un jeune mannequin… A cette pensée, j’esquissai un rictus mauvais. Quoi que l’on puisse en dire, les humains étaient vraiment des êtres écœurants.
Je faisais un bref signe de main à la « charmante » dame de l’accueil, lui décrochant un sourire amical, signe que je prenais une pause. « Qu’est-ce qu’il ne faut pas que je fasse… » J’avais besoin de refaire le plein d’oxygène, de me vider un peu la tête et de sortir de cette ambiance survolté. Et puis, tant qu’à faire, je n’excluais pas non plus la possibilité d’aller casser la croûte.
J’arpentais les rues d’un air distrait, cherchant sans vraiment le faire de potentiels repas. Le temps était particulièrement agréable et j’avouais avoir la tête ailleurs qu’à me dégoter quelque chose à me mettre sous la dent. Je voulais juste profiter de ce rare moment de temps libre, flâner à droite à gauche, sans but précis. Me changer les idées n’était pas une mauvaise chose. A vrai dire, si je ne le faisais pas, j’enverrai tout bouler dès que je rentrerai à l’agence. Refaire la décoration des bureaux n’était pas quelque chose qui me déplaisait, mais si je voulais garder mon job un peu plus longtemps, c’était justement ce genre de chose que je devais éviter…
Alors que je m’attardais dans le centre-ville, j’eu une vague sensation, à la fois familière et désagréable. Les yeux plissés par l’appréhension, je l’identifiais sans grand mal. C’était un sentiment diffus, une sorte d’idée, gênante, qui s’imposait de force dans mon esprit et qui ne voulait disparaître malgré mes efforts pour la repousser. C’était tout simplement une obsession, un appel lancinant qui se faisait de plus en plus douloureux et violent, réclamant d’être assouvis. Un appel que je ne connaissais que trop bien. Et auquel je ne voulais pas répondre. Comme d’habitude, je tentais de penser à autre chose, de m’éloigner le plus possible de la direction où semblait provenir ces « mauvaises ondes ». Il était hors de question que je me jette tête baissée vers l’objet de mes pulsions. Tout simplement hors de question. Et, il fallait dire que résister n’était pas une chose trop complexe pour moi. Sauf pour cette fois. Mes crocs me faisaient mal. Atrocement mal. Mon corps bouillonnait, ma tête ne semblait plus vouloir penser à autre chose que cela… Peu importe ô combien j’essayais de me distraire, sa présence ne s’estompait pas, elle semblait même devenir un peu plus forte à chaque minute. Et c’était insupportable. Je sentais mon être frémir, trembler à l’idée de se repaître du sang d’un de ces individus. Je n’arrivais plus à le contrôler. L’instinct était devenu trop fort. Bien trop fort.
Je le trouvais non sans mal, posé sur un banc dans un parc, à l’ombre, protégé par les rayons du soleil. Et, je ne pouvais que dire que je me doutais de l’identité du sang pur en question. C’était lui, toujours le même. Le seul qui me faisait réagir d’une façon aussi violente, empêchant mon corps de m’écouter. Je soupirais avant de m’adosser au tronc d’un arbre, situé à quelques bons mètres de lui, me mordant la joue jusqu’au sang pour ne pas lui sauter dessus. Bien que j’étais venu jusqu’à lui, il me restait un minimum de self-control pour ne pas perdre totalement la raison et tenter de le vider de sons sang. Je disais bien tenter car je savais que j’étais dans l’incapacité des plus totales à tenir un combat contre lui. Et, à vrai dire, je ne le voulais absolument pas. Je n’avais rien contre les vampires, seulement contre les humains.
- ‘Tain…tu voudrais pas aller te reposer ailleurs ?lançais-je en sa direction. C’est que je commence à en avoir marre de te pister partout comme je sais pas quoi… Et puis qu’est-ce que tu fous dehors à cette heure-ci ?...ajoutais-je plus bas, sur le ton de la réprimande.
Comme je le disais, je n’avais absolument rien contre ce type –à défaut de savoir son nom. Et cela me déplaisait d’avoir affaire avec d’autres vampires, surtout de cet acabit. Qui savait encore quel pouvoir à la con il pouvait avoir…
Sujet: Re: Tu ne devrais pas te trouver là feat Moon Jae Hyo Jeu 5 Déc - 13:19
Dernière édition par Choi Eun Gyeol le Lun 30 Déc - 13:16, édité 1 fois
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Sujet: Re: Tu ne devrais pas te trouver là feat Moon Jae Hyo Sam 7 Déc - 23:07
La façon dont il me répondit, d’un air suffisant et hautain, me déplut tout particulièrement. Effectivement, vis-à-vis des personnes de son rang, je n’étais rien de plus qu’un rebut humain, un véritable déchet. La différence qu’il y avait entre nous était énorme, mais cela n’excusait pas son attitude. Je détestais que l’on me prenne de haut, et Sang pur ou non, cela ne changeait rien. Et en cet instant, il semblait me chercher. C’était clairement de la provocation. Ni plus ni moins. Il se leva du banc sur lequel il était aussi, me regardant droit dans les yeux. Je pinçais les lèvres, mal à l’aise. Rien que de me tenir devant ce mec relevait du calvaire. Ma mâchoire me lançait terriblement tandis que tout mon corps se raidissait au moindre de ses mouvements. C’était une sensation déplaisante, comme si nous étions spectateur, impuissant dans notre propre corps. Ces réactions ne m’appartenaient pas. Non, ce n’était définitivement pas les miennes…mais bien celles d’un prédateur incapable d’agir de manières rationnelles et censées.
Visiblement, et d’après ses dires, je lui disais vaguement quelque chose. Encore heureux… Après tout, c’est pas comme si c’était la énième fois que je lui tombais dessus dans un état quasi-second… Peut-être que je n’étais pas le seul ? Oui, c’était plus que probable. Combien de fois par jour cela devait-il avoir affaire avec des Dracuns à demi fous et incontrôlable ? Intérieurement, je ressentais un semblant de compassion à son égard. Mais même si ça ne devait pas être facile pour lui tous les jours, cela n’excusait en rien le fait qui était en train de s’amuser avec moi. Je tiquais à sa dernière phrase, essayant de ne pas y comprendre de double sens. Bien évidemment qu’il m’attirait, la question était même complètement déplacée. Qu’est-ce que je pouvais bien foutre ici à son avis ? C’était sûr que je n’étais pas là parce qu’il m’intéressait d’une quelconque façon… Je ne m’intéressais pas aux vieux, et encore moins aux vampires. Pour accompagner ses paroles, il fit un pas dans ma direction avant de s’arrêter. Des sueurs froides me parcoururent l’échine alors que je me mordais une nouvelle fois la joue pour ne pas me jeter sur lui. La façon dont il jouait avec moi était perfide. Il savait que je n’étais pas dans mon état normal, tout comme le fait que je pouvais lui sauter dessus d’un instant à l’autre s’il poussait les choses trop loin. Et, j’étais dans l’incapacité de fuir. D’une part parce que mes jambes ne voulaient m’obéir et d’une autre, un peu plus méritante, parce ce que mon orgueil d’enfant capricieux me l’interdisait.
Il l’ouvrit une nouvelle fois, se foutant ouvertement de ma gueule. Dans tous les cas, il ne voyait que l’option où je devais mourir. Le petit sourire dédaigneux qui étira le coin de ses lèvres était plus qu’explicite. Je ne représentais rien de plus qu’un insecte qui lui était facile d’écraser. Et il avait raison, je ne pouvais absolu-ment rien contre lui, surtout dans cet état. Tttt…c’était obligé de m’arriver…surtout qu’il me semblait d’une humeur massacrante... Il s’avança à nouveau vers moi, s’approchant un peu plus à chaque pas. Instinctivement, je reculais. Il était tout simplement hors de question que je le laisse me faire perdre le contrôle de mon corps… Je tenais encore un tant soit peu à ma vie pour souhaiter rester moi-même le plus longtemps possible. Le Sang pur s’arrêta à quelques mètres de moi, ne me lâchant pas du regard. Il m’avait complètement acculé, et je savais que mon espérance de vie ne tenait qu’à son bon vouloir. Un seul geste de sa part et j’étais mort. Pour de bon, cette fois.
- On s’est sûrement croisé une bonne dizaine de fois ? Faut dire qu’un type comme toi passe pas vraiment inaperçu…du moins pour les personnes comme moi…répondis-je sur un ton que je voulais léger. Et puis crois-moi, je ne viens pas pour tes beaux yeux… Tu vois, si je pouvais, je serais sûrement très loin d’ici.
J’essayais de paraître détendu et ironique, histoire de calmer la tension que je sentais planer au-dessus de nos têtes. Si je pouvais essayer de gagner un peu de temps pour remettre de l’ordre dans mes idées et, si possible, sauver ma peau, je n’hésiterais pas à le faire.
- Et si on calmait un peu le jeu ? Franchement, c’est pas aujourd’hui que j’aimerai finir en descente de lit… Y’aurait pas l’option « j’arrive à me contrôler et on se comporte comme des gens civilisés » ?
Je passais une main dans mes cheveux, embarrassé. Ça ne m’amusait vraiment pas, moi. Je ne voulais pas m’attirer les foudres d’un vampire, surtout que j’étais dans une position de faiblesse. Et puis qu’est-ce que je lui avais fait, moi ?... C’était quand même pas ma faute s’il me rendait incapable de me contrôler…
- Nan sérieux, je sais pas quel est le problème avec toi et pourquoi je ne peux pas m’empêcher de te suivre partout à la trace à la différence des autres Sangs purs, mais ça m’emmerde plus qu’autre chose…tu voudrais pas qu’on règle ça « normalement », genre…sans effusion de sang ?
Je tentais de lui décrocher un sourire amical, sans succès. Ma bouche ne se tordait qu’en un effroyable rictus, laissant entrevoir mes crocs allongés sous l’effet de mes pulsions pour le moins meurtrières… Ça le faisait trop de lui déballer ce genre de choses alors que mon corps me criait de lui déchirer la carotide…