Seol Ji n’a jamais fait partie des personnes qualifiables de sombres. Elle a toujours un sourire collé aux lèvres prêt à déverser son rayonnement sur toute la planète. « Un sourire à lui seul pour illuminer votre journée. » c’est son dicton à ce sujet. C’est aussi la raison pour laquelle elle tente de passer le plus de temps possible avec un sourire sur le visage. Seol Ji sait qu’elle est mignonne, qu’elle fait facilement craquer les garçons, qu’elle est fine, qu’elle a de beaux cheveux et de beaux yeux. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle s’aventure dans n’importe quelle histoire d’amour ou qu’elle en abuse ou qu’elle passe son temps à s’admirer dans un miroir. Comme toutes les filles, elle dispose bel et bien d’un miroir dans son sac – comme d’un mini trousse de maquillage et d’une brosse – mais elle ne passe pas son temps avec. Elle fait juste attention à toujours être présentable et jolie. Le seul lieu où elle se permet de « négliger » son apparence – soit de trainer en pyjama, décoiffée – c’est chez elle quand elle est ABSOLUMENT sure que personne ne viendra la déranger.
Dans le travail, et notamment grâce à ses parents, Seol Ji est très sérieuse et très rigoureuse. Elle a un parcours scolaire exemplaire, elle le sait et ça lui plait. Même si il a fallu subir toutes les menaces et la pression de ses parents, maintenant que cette partie de sa vie est passée, elle est fière de ça. Elle sait maintenant qu’elle est quelqu’un sur qui on peut compter et qui saura bien faire son job.
Ses amis sont très importants pour elle, elle prend très soin d’eux et fait en sorte qu’aucune relation ne se casse à cause de la distance ou du temps. Elle est toujours disponible pour un appel, pour remotiver les troupes, quel que soit l’heure et le jour. C’est quelqu’un de confiance, en qui on peut compter n’importe quand, capable de faire des centaines de kilomètres pour pouvoir prendre quelqu’un dans ses bras et le réconforter. Le contact humain est très important, câlins ou autres signes d’affection sont toujours les bienvenus ! Elle y fait beaucoup attention et peu facilement être jalouse vis-à-vis de l’un ou l’autre. Mais tout cela, elle le garde évidement pour elle et se contente de faire comme toute les filles : bouder ! Mais pas pour très longtemps, je vous le rassure.
Sinon, Seol Ji est une jeune fille plutôt sympa et facile d’accès qui fait facilement le premier pas. D’ailleurs on a souvent des préjugés à son sujet qui s’avèrent assez faux quand on le regarde d’un peu plus près. Elle fait de très bons petits plats et n’hésite pas à les faire partager. D’ailleurs, elle passe son temps à faire des pâtisseries et à les distribuer au quatre coin de la ville. Ce sont ses petits cadeaux, en quelques sortes. Fais avec amour. C’est peut-être un peu difficile à croire vu son physique, il faut dire qu’elle est assez maigrichonne. Mais tout ce qu’elle mange, elle l’élimine au sport. Elle passe son temps dans le sport, le shopping, le dessin et la peinture. D’ailleurs, elle a toute une pièce dans son appartement qu’elle consacre à ses plaisirs. C’est sa pièce bordel. Son appartement est un lieu qu’elle aime particulièrement. C’est son lieu, là où elle se sent bien, là où ses objets fétiches se trouvent.

Seol Ji le savait : un jour elle partirait. Elle en avait marre de vivre sous la dictature de ses parents, de faire le mur pour aller en soirée ou même pouvoir profiter d’une petite sortie entre amis en journée. Ils contrôlaient sa vie, ses amis, ses sorties, ses rêves, ses passions. Lors de diners qu’elle passait avec les amis de ses parents, elle était présentée comme la perfection : de bons résultats, une école prestigieuse, un parcours prestigieux, un bon caractère… Tout y passait. Et s’en était trop. Seol Ji rêvait de liberté, autant d’action que de pensée. Elle rêvait de vivre sa vie comme elle l’entendait, de s’habiller comme bon lui semble, passer son temps à faire autre chose que travailler.

La porte de la liberté s’ouvrit le 15 février 2009, alors que Seol Ji avait 19 ans lors d’un énième dimanche en famille où l’on ventait ses mérites. Mérites, à quel prix ? Lors de ce diner, elle ne se montra pas comme étant la petite fille exemplaire qu’elle avait toujours été. Elle avait boudé et passé la soirée à se montre cassante et désagréable. La raison ? Elle ne s’en souvenait guère. C’était un tout, un trop. A la fin du diner, quand tout le monde fut parti, son père l’interpella sur son comportement. Ce n’était pas une habitude pour lui de voir sa fille agir ainsi. Il s’installa donc dans la cuisine avec elle pour parler. Il prit sa voix roque et forte, sa voix de père ayant une totale maîtrise de sa fille : « Quelques choses de va pas, ma chérie ? Tu avais l’air contrarié au dîner. Tes cousins étaient assez contrariés de ne pas pouvoir te parler comme d’habitude. » C’était toujours comme ça, il en faisait des masse, il tentait de la culpabiliser, de lui faire peur. Il montrait qu’ici c’était lui le chef. « Non, non, tout va très bien. J’ai juste envie d’aller au lit. ». Il rigola nerveusement et un sourire narquois s’installa sur ses lèvres : «  tu penses que je ne suis pas fatigué, moi ? Je le suis et ce n’est pas pour autant que je deviens désagréable avec ma famille. Tu sais, c’est ce que nous avons de plus cher, la famille. Prends en soin. J’espère ne pas avoir à te la répéter. Monte te coucher, on discutera d’une sanction demain. ». En temps normal, la demoiselle n’aurait rien répondu, mais le terme de sanction l’enflamma. « Pardon ? Je vais être punie pour ça ? » L’homme qui c’était déjà levé et s’apprêtait à quitter la pièce se retourna brusquement et la foudroya du regard. Un regard qui semblait la prévenir : attention, tu rentres dans un terrain que tu ne connais pas, tu le regretteras. Mais cela ne la dérangea pas : « Tu sais papa, j’en ai marre de jouer à la petite fille parfaite, de faire tout ce que vous voulez, toi et maman… ». Son père la regardait toujours, il hésita un instant puis sourit en tournant les talons : « Va dans ta chambre,on en discutera demain. » Mais s’en était trop pour Seol Ji qui répondit, haut et fort, à son père : « NON ! ». Un non qui ne passa pas. Un non qui lui valait un aller simple pour la porte. A peine le temps de prendre un manteau, à peine le temps pour la mère de comprendre ce qu’il se passait. Tout était passé trop vite, tel un ouragan. Et encore, ce qu’il s’est passé dans la maison des Byul ce soir-là était bien plus terrible qu’un simple ouragan.
Voilà comment, du jour au lendemain, d’une minute à l’autre, la jeune fille se retrouva libre. Libre, certes, mais à la rue avec une carte bleue en poche et un manteau sur le dos. Elle avait pris son sac, quelques affaires, mais rien de plus. Elle était sortie naturellement, presque soulagée, heureuse. Elle se baladait dans les rues de Suwon à la recherche d’un endroit où aller. La neige commençait à tomber, comme pour fêter cette liberté. Il allait falloir qu’elle trouve un hôtel où aller pour passer la nuit… Et puis non en fait, elle avait le temps ! Elle était libre ! Pour fêter ça, elle décida d’aller au bar le plus proche. Elle passa une soirée monumentale, une de ses plus grandes soirées arrosées qu’elle n’avait jamais faite. Mais le contre coup arriva très rapidement. L’alcool joyeux fit rapidement place à l’alcool triste. Les sourires se transformèrent en pleurs inénarrable. Personne ne devait être au courant, elle devait se débrouiller seule, n’appeler personne. Malheureusement, puisque notre jeune fille n’avait pas vraiment eu l’occasion d’abusé autant de l’alcool, elle ne s’arrêta pas pour autant et finie, à trois heures du matin, assise dans le froid sur les escaliers d’une place. Et elle y passa une partie de la nuit entre pleurs et panique. Cinq heures sonna lorsqu’une dame passa à côté d’elle et fut interpelé par son état. Il faut dire que ce n’est pas courant de croiser une jeune fille, allongée dans les marches enneiger, en train de faire un petit somme. Cette dame la secoua gentiment : « Mademoiselle, est-ce que tout va bien ? » Seol Ji se réveilla, lentement, au fur et à mesure que la dame lui posait la question. La jeune fille restait muette. « Je vais vous aidez mademoiselle, ne vous inquiétez pas… ».

Faim… Non… C’était indescriptible, cette sensation de faim alors qu’aucun aliment ne nous fait envie. L’argent ne manquait pas pour acheter quelque chose. Seol Ji avait essayé quelques repas préparer, quelques restaurant, mais rien ne passait. Rien ne lui donnait envie. La mystérieuse femme lui avait fait quelque chose, elle n’avait rien compris. En rentrant dans sa chambre d’hôtel, elle s’allongea. Il allait falloir qu’elle pense à appeler ses parents. Elle regrettait son départ, maintenant. Elle n’avait pas l’habitude d’être lâchée en pleine nature. En plus, elle ne se sentait pas au meilleur de sa forme ce qui l’inquiétait. Elle regrettait un peu sa petite vie tranquille, sa place de fille chérie, si on peut dire ça comme ça. Elle repensa aux dizaines de voyages qu’ils avaient fait tous ensemble, c’est vrai qu’elle avait vu pas mal de chose dans sa vie. La France, l’Angleterre, les Etats-Unis… Pour le moment il allait falloir qu’elle se débrouiller seule. Mais cette faim qui ne passait pas… C’était étrange. Enfin non, puisqu’elle ne pouvait rien avaler – aucun aliment ne lui faisait envie. Avez-vous déjà entendu parler de la rumeur qui circule dans les rues de Suwon ? A ce que l’on dit, les vampires se trament dans la ville et il faut se méfier de tous les passants – surtout la nuit – afin de ne pas faire la mauvaise rencontre. Foutaises, me direz-vous. Mais quand quelque chose de bizarre vous arrive suite à une nuit passée à l’extérieur et à l’aide trop gentille d’une parfaite inconnue, on a forcément de quoi se poser des questions. Surtout quand notre meilleur ami a un père qui croit dur comme faire à cette histoire de vampire. C’est même plus que de la croyance puisqu’il vit dans cette « légende » en temps de chasseur de suceur de sang. Mi Nam, le meilleur ami de Seol Ji, avait déjà parlé de ces histoires de chasse de sangsues, mais Seol Ji était loin de s’imaginer qu’elle pourrait en devenir une, de sangsue…

Le problème était régler, la soif venait de passer. Un suceur de sang. Elle était devenue un suceur de sang. Cette pauvre personne, elle n’avait pourtant rien demandé… Pourquoi avait-il fallu qu’elle tombe et que le sang se mette à couler. Sans cela, l’odeur ne serait certainement pas arrivée sous les narines de Seol Ji. Elle lui avait sauté dessus, sans même prendre le temps de sa cacher. Heureusement, la nuit était tombée et les gens étaient tous chez eux, au chaud. Le bilan n’était quand même pas très concluant. Certes, elle était rassasiée, mais elle ne savait pas pour combien de temps et surtout elle venait de tuer quelqu’un. Seol Ji était passé de la fille parfait à la tueuse en quelques jours seulement. Paniquée, elle craqua. Il lui fallait de l’aide. Ses parents ? Non, il n’était pas habitué aux vampires, ils ne les voyaient qu’à la télévision ou dans la livre, comme elle avant que tout cela n’arrive. Elle pensa directement à Mi Nam. Lui seule la comprendrait à peu près, étant donné qu’il avait déjà fait face à des vampires… Sauf qu’il était du côté des chasseurs… Non pas le temps de penser à cela, il ne la tuerait pas. Et même si cela arrivait ce n’était pas plus mal, elle n’était qu’un monstre maintenant. Elle prit son téléphone et appela son meilleur ami. Un appel au secours.
Elle avait eu raison de l’appeler, il l’avait aidé. La preuve, nous comme en mai 2009 et les deux ont décidés de faire une colocation. Seol Ji l’adorait. Comment aurait-elle pu faire sans lui ? Il l’avait recueillie, il l’avait aidé et surtout i l’avait accepté. Elle savait que c’était un ami, un vrai. Elle a doré habité avec lui, partager de bons moments et de bons rires. On peut dire que c’est grâce à lui qu’elle avait retrouvé le gout de vivre ainsi que le courage de reparler à ses parents. La famille Byul s’était à peu près réconcilier, ou du moins avait pu s’accorder sur la vie future de Seol Ji. Cela lui avait fait du bien d’habiter avec Mi Nam, elle avait été assez triste de le quitter en 2011, lorsqu’il décida d’aller vivre seul dans son appartement. Il était temps qu’elle vive seule, qu’elle prenne son envole, son vrai. Elle avait passé trois années de rire et de bonheur, d’engueulades gentilles, d’amitié. Elle avait découvert d’autres horizons et d’autres passions, notamment pour la mode, le dessin et la peinture.


♦ TENGU :

Comment vit t-il sa transformation ? Seol Ji a très mal vécu sa transformation. Elle ne voulait pas être un vampire, elle était très loin de toutes ces histoires de chasse et de suceur de sang mais elle a fini par intégrer les rangs. Petit à petit, elle s’y est accoutumée, mais ce n’est pas pour autant qu’elle aime ce qu’elle est. Elle a toujours cette idée de tueuse qui lui trotte dans la tête.

Sa relation avec son maitre ? Son maître, ou plutôt sa maîtresse, est une jeune femme aux abords sympathiques. A vrai dire, Seol Ji ne la connait pas plus que cela, les deux femmes n’ayant pas été beaucoup en contact. Elle pourrait la reconnaitre dans la rue, mais ferait comme si elle ne la connaissait pas. Pourtant, elle aimerait bien lui demander : Pourquoi ne pas avoir fait d’elle une victime ? Pourquoi avoir décidé que Seol Ji devait être un monstre, comme elle ?

Sa relation avec les autres groupes ? Seol Ji se fiche un peu des autres groupes. Qu'ils soient vampires, humains, chasseurs... Elle essaie de passer inaperçue. Elle ne veut pas rentrer en guerre contre les humains, déjà qu'elle doit en tuer quelques uns pour ce nourrir elle ne veut pas en plus ce les mettre à dos. Elle les envie trop pour se les mettre à dos. Et puis, les vampires, elle les ignore. Ils existent, elle le sais, elle fait même partie d'eux même si en quelques sortes elle n'est qu'une pauvre croisée. Parfois ils lui font peur, quand même. Elle a du mal à sa faire à l'idée qu'elle est passée de l'autre côté !